Portrait de chercheur : Marielle Brunette, co-responsable du PC X-RISKS

Marielle Brunette, responsable scientifique et technique du projet ciblé X-RISKS "Analyse et gestion des risques multiples pour les socio-écosystèmes forestiers".

Marielle Brunette

Etablissement

INRAE et BETA

Unité de recherche

Unité mixte de recherche Bureau d'économie théorique et appliquée.

Statut 

Directrice de recherche

Thématiques de recherche

  • Economie du risque et de l’incertain
  • Economie de l’assurance
  • Forêt et adaptation au changement climatique

 

 

Réseaux/comités scientifiques… dans lesquels vous êtes impliqué(e)

  • Membre du Copil du métaprogramme X-RISQUES d’INRAE
  • Animatrice du réseau d’animation scientifique RisqFor du département EcoDiv d’INRAE
  • Membre élu du CSD du département EcoSocio d’INRAE
  • Chercheur associé à la Chaire Économie du Climat (CEC), programme "Agriculture et Forêts".

Qu’est ce qui vous a amené à travailler sur la thématique des forêts ?

En master d'économie “Analyse des Politiques Publiques” à l’Université de Nancy, quelques chercheurs INRA (devenu INRAE) du Laboratoire d’Économie Forestière (LEF, devenu BETA) sont venus présenter leurs travaux de recherche en économie de la forêt. Ce fut pour moi un déclic.  Je suis en effet  originaire d’un petit village forestier mosellan, et mon papa était bucheron, cela faisait donc complétement sens pour moi d’avoir comme objet de recherche la forêt. De plus, nous étions que quelques années après les tempêtes de 1999 dont j’avais pu observer les dégâts. Je réalisais alors mon stage de master sur la thématique de la prévention et l’assurance des risques naturels en forêt et j’enchainais sur une thèse en économie sur le même thème. La dynamique était enclenchée.

En tant que citoyen et/ou chercheur, quel est votre geste pour la planète  ?

En tant que citoyenne, je pratique la consigne des bouteilles en verre. Je ne consomme plus aucune bouteille en plastique. Je fais appelle à une entreprise de livraison à domicile (en fourgonnette électrique) de caisse de bouteilles en verre de lait, jus d’orange, eau, coca, etc. Les bouteilles sont consignées et bien sur réutilisées. A la livraison suivante, l’entreprise récupère les bouteilles vides précédentes, et ainsi de suite.
En tant que chercheur, je cherche, autant que possible à limiter mes déplacements en avion. Toutefois, je me rends compte que cela fait partie de mon métier de chercheur (et de directrice d’unité adjointe) aussi d’aller en conférences et en réunions à l’étranger et que l’avion est parfois indispensable. L'essentiel est de trouver un équilibre, tout est une question d’arbitrage.

Quelle est l’actualité scientifique de ces dernières années qui vous a le plus marqué ?

Je suis vraiment fascinée par les travaux de la TUM (Technical University of Munich) et notamment ceux de Rupert Seidl et son équipe sur les risques naturels en forêt. En particulier, l’article de Seidl, Schelhaas et Lexer (2011) dans Global Change Biology est très intéressant puisqu’il montre que le changement climatique a été le principal facteur de l'augmentation de la superficie brûlée en Europe entre 1958 et 2001, tandis que les changements dans l'étendue, la structure et la composition de la forêt ont particulièrement affecté la variation des dégâts causés par le vent et les scolytes. L’article de Seidl et Rammer (2017) publié dans Landscape Ecology fut également fondateur sur le multi-risque puisque, en plus de montrer que les aléas naturels vont s’accroître sous l’effet du changement climatique, ils montrent que le changement climatique va également augmenter les interactions entre les aléas.

Date de modification : 09 avril 2024 | Date de création : 12 février 2024 | Rédaction : rédacteur