Directeur de l'unité de recherche EDYSAN (UMR CNRS 7058) et Délégué scientifique "écosystèmes forestiers" au CNRS Ecologie & Environnement, Guillaume Decocq est également Professeur des Universités à l'Université de Picardie Jules Verne.

Quelles sont vos thématiques de recherche ?

Mes activités de recherche portent sur l'impact des activités humaines présentes et passées sur la biodiversité végétale et le fonctionnement des écosystèmes forestiers.

Quels sont les réseaux et comités scientifiques dans lesquels vous êtes impliqué ?

• Membre élu de l’Académie nationale de Pharmacie (Membre correspondant de la 6ème section : « Sciences appliquées à la santé environnementale »).
• Membre titulaire de l’Académie des Sciences, Lettres et Arts d’Amiens.
• Vice-président de la Société Botanique de France
• Administrateur de l’International Association for Vegetation Science (IAVS)
• Co-fondateur et membre du réseau FLEUR
• Membre actif du réseau international ForestREPlot.
• Co-responsable de l’axe « Bioressources » de l’Alliance A2U, regroupant 15 unités de recherche des universités de Picardie Jules Verne, d’Artois et du Littoral – Côte d’opale
• Fondateur et Président (Chair) de l’Historical Vegetation Science Working Group de l’International Association for Vegetation Science.
• Membre de la Commission internationale de nomenclature phytosociologique
• Membre du Comité français de l’Union internationale pour la Conservation de la nature (UICN) en qualité d’expert « forêts » et « espèces exotiques ».
• Membre du Conseil d'orientation, recherche et prospective de la Fédération nationale des Parcs naturels régionaux (CORP).
• Membre de la Commission scientifique des Essences d’avenir du Ministère de l’Agriculture
• Membre du Conseil Supérieur de la Forêt et du Bois.
• Membre du Comité scientifique du Plan National d’Action « Vieux bois » depuis 2023.
• Membre du Club biodiversité de l’Observatoire national des forêts françaises depuis 2024.
• Membre du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) des Hauts-de-France
• Membre du Conseil scientifique du Conservatoire botanique national de Bailleul.

Qu'est-ce qui vous a amené à travailler sur la thématique des forêts ?

Pharmacien de formation, j’ai découvert la botanique au cours de mes études, puis la phytosociologie et l’écologie. Désireux de faire une thèse, il m’a été proposé de travailler dans les forêts de Thiérache, très mal connues à l’époque. J’ai découvert les forêts et le monde forestier, pour lesquels je me suis pris de passion et je n’ai cessé de travailler dans ce domaine depuis (1994).

En tant que citoyen et/ou chercheur, quel est votre geste pour la planète ?

Essayer chaque jour de faire passer les connaissances scientifiques dans le domaine de la gestion et de la décision politique pour améliorer la gestion des milieux naturels, notamment les forêts, et la préservation de la biodiversité.

Quelle est l'actualité scientifique de ces dernières années qui vous a le plus marqué ?

Peut-être la découverte des aménagements humains du passé tels que révélés par la technologie du LiDAR aéroporté, qui nous montre que des espaces forestiers considérés comme naturels voire « vierges » ou « primaires » sont en réalité des forêts secondaires qui ont recolonisés des espaces urbains et agricoles en déprise, que ce soit en forêt amazonienne ou dans les forêts tempérées françaises avec les parcellaires gallo-romains ; plus généralement, les résultats de le recherche sur les différences entre forêts anciennes et forêts récentes, qui révèlent les impacts à très long terme des activités humaines sur les dynamiques forestières.