Contexte

Les forêts rendent de nombreux services écologiques et économiques essentiels, mais leur capacité à s’adapter à la rapidité et à l’ampleur des changements climatiques actuels suscite de fortes inquiétudes. La régénération naturelle, au cœur de la pérennité des écosystèmes forestiers, dépend en grande partie des modes de reproduction des arbres.

Chez de nombreuses espèces forestières, la production de fruits varie fortement d’une année à l’autre et se synchronise entre individus d’une même population — un phénomène appelé masting. Ce processus influence la dynamique des consommateurs de graines, le succès du renouvellement forestier, et peut même avoir des effets en cascade sur certaines maladies zoonotiques telles que la maladie de Lyme.

Comprendre les mécanismes à l’origine du masting et anticiper leur évolution dans un contexte de changement climatique constitue donc un enjeu écologique, sociétal et économique majeur.

Mission

L’objectif du stage est de tester l’hypothèse selon laquelle la limitation pollinique joue un rôle majeur dans le masting de quatre espèces forestières anémophiles : Quercus petraea, Fagus sylvatica, Abies alba et Picea abies.
Le ou la stagiaire réalisera :

• des analyses croisées entre des données polliniques (quantité quotidienne de pollen dans l’air), des données météorologiques, et des données de fructification,
• des tests pour identifier les conditions climatiques expliquant les variations interannuelles de disponibilité en pollen,
• des analyses statistiques pour vérifier si la limitation pollinique influence différemment la fructification chez les feuillus et les conifères.
• Ce travail permettra de mieux comprendre comment les contraintes climatiques affectent la reproduction des arbres et, par conséquent, la régénération des forêts.

Profil recherché

Le stage s’adresse à un·e étudiant·e de Master 2 en écologie disposant de solides bases en analyses statistiques et en écologie.
Une appétence pour le traitement de données écologiques et météorologiques, la modélisation de séries temporelles et la compréhension des processus de reproduction forestière sera particulièrement appréciée.

Modalités de candidature

Durée : 6 mois
Gratification : selon les conditions légales en vigueur (environ 630 €/mois)
Lieu d’accueil : unité de recherche LESSEM (INRAE Grenoble)
Encadrement : Georges Kunstler (LESSEM, INRAE Grenoble) et Samuel Venner (LBBE, Université Lyon 1)
Partenariats : stage réalisé en collaboration entre le LESSEM et le LBBE, dans le cadre du programme PEPR FORESTT (PC REGE-ADAPT) et du projet ANR REGEMAST.
Candidature → Envoyer un CV, une lettre de motivation et une lettre de recommandation à :

• georges.kunstler@inrae.fr
• samuel.venner@univ-lyon1.fr